Le secrétaire d'Etat chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme et des services a réuni, le 6 mars, l'ensemble des acteurs du tourisme social et associatif. Ces derniers comprennent notamment les associations de tourisme et les organismes sociaux tels les comités d'entreprises (publiques et privées) et les comités d'oeuvres sociales des collectivités. Bénéficiant de co-financements sur fonds publics (Etat, collectivités territoriales, Europe) ou sociaux (caisses d'allocations familiales, caisses de retraite, organismes mutualistes...), le tourisme social propose une offre accessible au plus grand nombre en fournissant des prestations au meilleur rapport qualité/prix, grâce à des aides spécifiques ou des modulations tarifaires. En valorisant des zones à faible densité de population, il favorise également l'aménagement du territoire.
L'objectif de cette réunion organisée à Bercy est de contribuer à la définition d'une nouvelle politique sociale du tourisme, laissée quelque peu en déshérence ces dernières années. Cette réflexion s'engage en effet alors que la crise économique laisse craindre un recul du taux de départ en vacances, qui avait déjà tendance à s'effriter ces derniers temps (73% en 2007). Il s'agit également d'adapter le tourisme social à la montée en puissance de nouveaux acteurs (l'Agence nationale pour les chèques-vacances, ANCV), mais aussi aux nouveaux modes de consommation des Français en matière de vacances : séjours plus courts, recul des départs en groupe, augmentation des séjours à l'étranger, demande croissante des seniors et des personnes handicapées... Enfin, l'objectif est de préparer le secteur à la mise en oeuvre du projet de loi de développement et de modernisation des services touristiques, présenté au Conseil des ministres du 4 février (voir notre article ci-contre) et qui doit être examiné par le Sénat à partir du 6 avril. L'un des titres de ce texte est en effet consacré au tourisme social. Il prévoit notamment une incitation à la mise en place des chèques-vacances dans les entreprises de moins de 50 salariés, qui ne représentent aujourd'hui que 30.000 bénéficiaires sur les trois millions de détenteurs de chèques vacances. Il rend également tous les salariés éligibles aux chèques-vacances, quel que soit leur revenu fiscal de référence, mais module l'aide de l'entreprise en fonction du revenu (ce qui n'est pas le cas actuellement). Enfin, il supprime l'obligation pour l'entreprise de mettre en place un mécanisme de prélèvement mensuel de l'épargne du salarié, avec versement à l'ANCV.
Jean-Noël Escudié / PCA
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