Dans l’Hérault, plusieurs opérateurs déploient la fibre optique à domicile. En fonction du lieu d’habitation, en zone rurale ou en ville, les interlocuteurs ne sont pas les mêmes. « Il faut surtout distinguer l’opérateur d’infrastructure, chargé de déployer les réseaux de l’opérateur commercial qui propose une offre internet » précise Victor Vente, Chef de Projet Infrastructures Numériques au Conseil départemental. Et s’il existe de multiples portails pour s’informer de l’éligibilité à la fibre de son immeuble, ceux-ci ne sont pas toujours exhaustifs.
Des données rassemblées
C’est notamment le cas des sites des opérateurs privés vers lesquels se tournent spontanément les habitants qui ne vont pas faire la promotion d’une offre concurrente. Le site cartefibre.arcep.fr créé par l’autorité de régulation des postes et des communications électroniques (Arcep) a pour sa part le mérite d’être national mais avec des données qui ne sont mises à jour que tous les trimestres. Quant au Conseil départemental de l’Hérault, il met à disposition les données de sa zone d’initiative publique mais aussi des opérateurs constructeurs privés du territoire (Orange et SFR). Ces données sont actualisées tous les mois, et renseignent sur l’éligibilité à des offres de fibre optique.
Une carte et des données ouvertes
Pour simplifier l’information de l’usager, donner accès à une information à jour, exhaustive et uniforme, le Conseil départemental de l’Hérault a décidé de réunir toutes les données du très haut débit en un seul endroit. « Le portail Open Data s’est rapidement imposé comme le lieu idéal car l’outil permet de créer une carte sans nouveau développement spécifique et en offrant la possibilité de télécharger les données librement » explique Victor Kahn, le responsable de l’Open Data du Conseil départemental. Deux types d’informations sont proposées sur la carte d’Hérault Data : une carte avec les débits proposés sur la zone d’initiative publique ainsi que la délimitation entre zones d'initiative privée/publique et l'éligibilité à la fibre optique, quand elle est déployée ou en cours de déploiement. Avec, à chaque fois que c’est possible, la fourniture d’une date là où la fibre arrive. Les usagers peuvent directement naviguer dans la carte pour chercher leur immeuble ou indiquer leur adresse dans le bandeau de recherche.
Des retraitements nécessaires
En pratique, les données sont transmises par Covage (pour la zone RIP), SFR et Orange pour les zones d’initiative privée. Elles doivent ensuite être retraitées à l’aide d’une « moulinette » que le département a créé sur Excel. « Les opérateurs d’infrastructure nous transmettent des fichiers IPE – pour Informations Préalables Enrichies – dans lesquelles il faut que nous extrayons celles qui nous intéressent car ces données « métier » comportent pas moins de 85 colonnes et 6 états pour un logement : signé, cible, en cours de déploiement, raccordable sur demande, déployé et abandonné… » détaille Victor Vente. Ces états ont été simplifiés en trois : éligible (la fibre est là), raccordable à la demande, non encore éligible. Cette précision à l’immeuble n’est fournie que lorsque l’adresse est fiable (présente dans l’IPE).
Élus et usagers informés
Depuis que cette carte a été mise en ligne, le Conseil départemental est moins sollicité via le formulaire qui préexistait et ces données font partie des plus consultées du portail Open Data départemental. C’est un outil pouvant être particulièrement utile pour les élus du territoire. Sur un sujet devenu critique avec la crise sanitaire, ils peuvent s’informer en quelques clics de l’état des déploiements dans leur commune.
ncG1vNJzZmivp6x7o63NqqyenJWowaa%2B0aKrqKGimsBvstFoo55lk6S7tLHIpWSdnaCWv7WxzJ6lrZmcYrGmecuhnKuZpaHBbq%2FRnpxmrZ6aeqSt0a2cZpyVobaotcGio6KslWK5onnFopmrnV2owrN50qilZqifp8GitctmpqmdnmKxosDA