Au cœur du bocage vendéen et de l’agglomération de La Roche-sur-Yon, une zone d’activités économiques est proposée aux entreprises artisanales, industrielles et logistiques. Situé à 60 km au sud de Nantes, le territoire fait face à une forte pression foncière, dans un contexte de limitation de l’artificialisation des sols. La société d’économie mixte (Sem) Oryon, en charge de l’aménagement et de la commercialisation pour le compte La Roche-sur-Yon Agglomération a donc créé ce parc d’activité, qui intègre les notions de circuit court et d’économie circulaire. En 2019, le jardin d’affaires est lauréat de l’appel à projets de la région Pays de la Loire « Économie circulaire ».
Des zones humides à préserver
« Sur les 57 hectares du parc d’activité, 11 hectares sont en zones humides, explique Mickaël Longépé, chef de projets aménagement et construction à Oryon. Nous avons fait de cette contrainte un atout pour concilier obligations environnementales et réponse aux besoins de développement des entreprises. Nous sommes allés plus loin, en donnant à cet espace une fonction productive, tout en préservant au mieux la biodiversité. » Le jardin d’affaires a été conçu en concertation avec les acteurs locaux : chambre d’agriculture, collectivités locales, entreprises…
Situé sur la commune de Dompierre-sur-Yon, le jardin d’affaires accueille 9 entreprises, soit près de 300 salariés à terme, et une ferme maraîchère, la Fabrik’ à légumes. La gestion de la ferme permacole a été confiée à un maraîcher, via un appel à concurrence. Un bail lie l’exploitant agricole et Oryon qui s’engage à mettre à sa disposition 5 000 m² de terres, dont trois serres de 370 m² et, d’ici fin 2022, un bâtiment pour la vente à la ferme. En retour, le maraîcher cultive des fruits et des légumes bios de façon non mécanisée pour les salariés du parc d’activité et les habitants alentour. Les productions sont vendues en circuit court lors d’un marché deux fois par semaine. À terme, un système de commande et de retrait de paniers sera mis en place.
L’agroécologie, moteur de l’aménagement
Le jardin d’affaires s’inscrit dans une démarche de préservation de la biodiversité. En parallèle des 11 hectares de zones humides du domaine public, le jardin d’affaires revoit la gestion des espaces verts privatifs. Les haies bocagères ont été maintenues. Les entreprises s’engagent à mettre en place des actions en faveur de la biodiversité à l’échelle de leurs parcelles, avec l’appui d’un conseiller pour la conception d’espaces agroécologiques. Mares ou prairies fleuries, le gazon cède le pas aux espaces naturels pour maintenir leur fonction de réservoirs de biodiversité. « Cette multiplication des lieux de vie autour des cultures renforce la faune auxiliaire et concourt à la production de la ferme. Une boucle courte de matière organique est aussi en place à l’échelle du parc », explique-t-on chez Oryon . Les déchets verts sont en effet transformés en paillage ou en compost. Enfin, des actions de sensibilisation à l’environnement et à l’agriculture seront également menées en lien avec la ferme dans les entreprises de la zone.
« Cette expérimentation vise à créer un schéma de développement associant biodiversité et activités économiques qui peut être reproduit sur d’autres projets, témoigne le chef de projets. Cette zone plus qualitative répond aux enjeux environnementaux d’aujourd’hui et s’accompagne d’une image positive pour le territoire ».
ncG1vNJzZmivp6x7o63NqqyenJWowaa%2B0aKrqKGimsBvstFoo55lmpa%2FpbXNZpuanpaWtrOx0masp2Wglr%2BkecOamq2hpp7Bpr%2BMnKanm6Virrexwmasp51dmcavrcyiqK6dXZmypLvNqKSinV2YtrOv1KWYoqqVYoV2