Une délégation de l'Association nationale des élus en charge du sport (Andes) a été reçue lundi 15 octobre par Valérie Fourneyron, ministre des Sports. L'entretien a d'abord porté sur la question cruciale des normes et des règlements fédéraux. La ministre a confirmé son souhait de réduire le "stock" de normes qui, rappelle un communiqué de l'Andes, induit de fortes contraintes financières et logistiques pour les communes porteuses de projets. Elle a par ailleurs confirmé que la Commission d'examen des règlements fédéraux relatifs aux équipements sportifs (Cerfres) serait maintenue et renforcée par la représentation de nouveaux élus territoriaux.
En réponse au constat de Jacques Thouroude, président de l'Andes, faisant état du "strapontin" occupé par les élus locaux dans les commissions territoriales du Centre national pour le développement du sport (CNDS) - à savoir une place avec voix consultative uniquement - et, plus généralement, sur l'évolution de leur place dans la gouvernance du sport, Valérie Fourneyron a assuré qu'elle comptait donner plus de place aux collectivités territoriales dans les instances décisionnaires.
La suppression de l'enveloppe dédiée aux équipements sportifs dans le budget du CNDS pour le dernier trimestre 2012 a encore été confirmée. La session annulée représentait un montant de projets sportifs portés par les collectivités territoriales de l'ordre de 1,1 milliard d'euros, selon l'Andes. Ces projets ne pourront pas dans l'immédiat bénéficier de l'effet de levier des subventions d'équipements du CNDS. L'Andes a demandé que, dans le cadre de la réorientation budgétaire du CNDS, les capacités d'interventions financières du centre ne soient pas obérées par les projets des grands équipements sportifs. Sur ce point, la ministre a indiqué que les financements des grands stades et des arenas avaient pu être lancés sans en avoir forcément les moyens (les 50 millions d'euros, annoncés par Chantal Jouanno pour les arenas en 2011, n'ont toujours pas été budgétisés) et qu'elle souhaite revoir la politique d'accueil des grands évènements sportifs en France. A ce propos, un rapport sur les échecs successifs des candidatures françaises aux Jeux olympiques est attendu début novembre alors que l'on s'achemine vers une reprise en mains des opérations internationales dévolues ces dernières années au CNDS par le ministère lui-même.
Jean-Jacques Place, adjoint au maire de Tours et responsable de la commission sports professionnels de l'Andes, a de son côté rappelé qu'une notation des stades ou des salles par une ligue professionnelle ne pouvait s'adresser qu'aux clubs propriétaires de leur enceinte, et que la libre administration des collectivités territoriales demeurait un principe constitutionnel. Plusieurs ligues professionnelles, à l'image du football et du rugby, entendent en effet soumettre les stades dont les collectivités sont propriétaires à une notation.
Enfin, le thème des emplois et de la formation a été soulevé. L'Andes a fait part de son attention et de sa disponibilité pour jouer le rôle de relais d'information du ministère sur les modalités des dispositifs d'aide comme les emplois d'avenir pour les associations et les communes.
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